“MALI Si je pouvais peindre la musique..” Exposition du 25 janvier au 24 mars 2024.
La direction de la Culture de la Ville de Perpignan a le plaisir de présenter l’exposition de peinture
Si je pouvais peindre la musique… de l’artiste Mali qui cherche à traduire dans ses toiles la magie des sons et l’émotion qu’ils suscitent en elle. La musique est une source d’inspiration forte, un vecteur qui permet d’ouvrir les portes de la perception.
L’imaginaire se mélange au vécu, faisant émerger en nous par un processus complexe, une mémoire sensorielle qui nous est propre. C’est pour cela que Mali peint en musique, pour éveiller cette mémoire et lui donner du corps.
Citoyenne du monde, Mali grandit à New York où elle développe très jeune sa passion pour les arts graphiques. Son père, d’origine russe, travaille pour les plus grandes agences de presse internationales comme grand photographe. Plus tard, elle vit à Londres, Paris… Puis décide par amour de quitter « ces chères mégalopoles bouillonnantes » pour s’installer dans le village maternel d’Amélie-les-Bains.
Mali hérite de cette parenté, son goût pour les arts et le voyage, une grande curiosité d’esprit et une
sensibilité exacerbée. Impulsive et passionnée, elle ne fait pas de concession et se laisse guider « à
l’instinct » dans son art.
La couleur est pour elle un moyen d’exprimer le flot des émotions qui la submergent. Elles se matérialisent
dans ses toiles par des contrastes tranchés. Les aplats de noirs aux tonalités multiples se confrontent
violemment au rouge incarnat, au bleu de cobalt, au turquoise ou au jaune impérial. Ses dernières
créations intègrent volontiers des détails jaune d’or qui accrochent la lumière et accentuent l’opposition
des masses sombres et colorées. Ou est-ce juste la réminiscence de quelques icônes sacrées qui brillent
dans un coin de sa mémoire ? Comme Pierre Soulages, Mali apprécie les propriétés luminescentes du
noir et ses nuances. Elle y ajoute sans compromis cette confrontation avec la couleur pure, comme
pour donner du corps à son sang mêlé d’âme slave et de Méditerranée.
L’abstraction qui offre une liberté totale s’impose à Mali comme un moyen de véhiculer des sensations
qui touchent à l’impalpable. Elle ouvre à l’interprétation par le prisme du vécu de chacun pour susciter
une réaction, un questionnement, une contemplation. L’espace de la toile se structure souvent par
l’intermédiaire de bandes. Les lignes verticales − souvenir inconscient des gratte-ciels de son enfance ?–
et celles horizontales évoquent architectures épurées, forêts urbaines, paysages fantasmés, ou lignes
d’horizon graciles… Une réalité autre qui fait appel à la mémoire de nos sens. De rares petits collages,
au graphisme ciselé, ponctuent la composition−résurgence de souvenirs, fulgurance des émotions,
extirpés de l’inconscient par quelques notes de musique.
L’exposition de peinture Si je pouvais peindre la musique… de Mali se tiendra à la chapelle de la
Funerària (Campo Santo), du jeudi 25 janvier au dimanche 24 avril 2024. Ouverture au public du
mardi au dimanche, de 11 h à 17 h 30. Entrée libre.
Vernissage le mercredi 24 janvier à partir de 18h30.