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Vivaldi version tango à L’Archipel, un mariage singulier entre l’Italie et l’Argentine !

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Andrés Gabetta est “convaincu que la musique n’a pas de frontière” et nous a proposé vendredi 8 décembre une belle découverte intimiste entre le violon et le bandonéon, une fusion entre le tango et les cordes de la musique baroque, en réinterprétant avec panache une galaxie d’œuvres de haut niveau avec brio, fougue et raffinement.

Deux mondes différents, un univers bucolique et un univers urbain qui se rencontrent jouant la carte de l’originalité d’une grande sensibilité.

Le tango est né à à la fin du 19ème siècle à Buenos Aires et c’est depuis modernisé en devenant plus musical, plus romantique avec des mouvements plus lents, des harmonies nouvelles.
Sur des instruments anciens, les musiciens Andrés Gabetta (violon) et Mario Stefano Pietrodarchi (bandonéon), très complices ont proposé une lecture croisée des célèbres concertos à partir des quatre saisons de Vivaldi qui représentent une évolution du cycle de la nature, pastorale et des quatre estaciones Portenas de Piazzolla qui évoquent le climat social de Buenos Aires.
Un dialogue subtil qui explore à travers le répertoire de la musique de chambre toute la richesse, la puissance et l’harmonie de ces instruments.
Les quatre saisons, une musique de contrastes où l’on navigue entre le tragique et la joie.
C’est rythmé, mordant, qui bouscule le tango traditionnel, conventionnel tout en alliant les origines et le savoir-faire.

On y retrouve la lumière du Sud, les contrastes climatiques et l’on entend les mimétismes comme les oiseaux, la pluie, le vent…qui alanguissent, plaît et intrigue.
La musicalité de Mario Stefano est vertigineuse, débordant d’énergie et de dextérité avec son bandonéon, qui est un véritable instrument de partage. Il faisait corps et vibrait, ce qui a permis au public d’emprunter un itinéraire riche et surprenant.
Ce fut un beau mariage atmosphérique enrichissant.