Puccini réinventé : une Tosca intime, captivante et révoltée à l’Archipel !
Tosca, une femme révoltée !
Un drame mythique et populaire, TOSCA est ici revisité avec brio .Créé en 1900 à Rome, le chef-d’œuvre mythique et populaire de Puccini, Tosca, continue d’envoûter par son intensité théâtrale et sa portée intemporelle. Cette nouvelle production, conçue pour un ensemble de quinze musiciens, révèle avec délicatesse les trésors émotionnels de cette partition magistrale.
Davantage encore que Carmen ou La Traviata, cette œuvre de Giacomo Puccini est la plus populaire, représentée partout dans le monde. Florent Siaud, le metteur en scène propose une version resserrée et moderne, sans entracte de 1h30 sur scène dans le désir que l’opéra puisse toucher un public varié, accessible à tous et c’est particulièrement réussi.
Cette pièce n’a rien perdu de sa tension dramatique ni de son suspense . Aujourd’hui plus que jamais, cet opéra jette ses protagonistes incandescents dans une arène où s’entredéchirent la soif d’absolu, la passion pour l’art, la résistance à l’oppression politique et les feux inquiétants du désir dans un décor d’église que le metteur en scène à voulu très esthétique, cinématographique, avec comme fil conducteur la couleur rouge sang de la passion fougueuse d’une femme guidée par l’amour et la foi, et dont le destin bascule.
C’est le trio interprété par la soprano Marie-Laure Garnier (Tosca), Christian Helmer ( Scarpia) et Joel Montero (Mario) où vient infuser le poison de la jalousie dans le coeur de Tosca par Scapia, le chef de la police qui la convoite en lui faisant croire que son amoureux est infidèle.
Marie-Laure Garnier est une soprano dotée d’une présence qui fait ressortir les subtilités de Puccini notamment dans une ultime et sublime prière avec l’air de « Vissi d’Arte, vissi d’amore » j’ai vécu pour l’art, j’ai vécu pour l’amour, avant de poignarder l’effroyable Scarpia.
Un décor dans une atmosphère angoissante sur fond de religion, c’est très théâtral, rythmé jusqu’au dernier souffle de Tosca qui s’écrie dans un geste ultime d’une mort révoltée, « O Scarpia, rendez-vous devant Dieu ».
Un opéra intimiste, fiévreux et volcanique tout en dualité avec une Tosca combative, prête à tout dans une soif d’absolu, qui fait écho à la violence faite aux femmes mises à mal par la domination masculine.
Il est à souligner que la représentation a attiré une salle comble, rassemblant un public diversifié et attentif, témoignant de l’impact universel de ce type de spectacle.